Échelle de Richter : définition, magnitude, séismes et formule
Les séismes ou tremblements de terre sont dus au mouvement des plaques tectoniques et leur étude nécessite des outils et des échelles spécifiques pour mesurer leur magnitude, leur intensité et leurs effets. L'échelle de Richter est une méthode qui mesure l'énergie libérée à l'épicentre d'un tremblement de terre à l'aide des enregistrements obtenus par les sismographes. Dans cet article de Projetecolo, vous pourrez découvrir en détail la définition, la magnitude des séismes et la formule de l'échelle de Richter.
Bonne lecture !
Définition de l'échelle de Richter
L'échelle de Richter est un système utilisé pour mesurer la magnitude des tremblements de terre. Elle a été mise au point en 1935 par Charles F. Richter, un sismologue américain, et est basée sur l'enregistrement de l'énergie libérée lors d'un tremblement de terre. La mesure est effectuée à l'aide d'un instrument appelé sismographe, qui détecte les ondes sismiques générées par le mouvement des plaques tectoniques.
Cette échelle utilise un système logarithmique, ce qui signifie que chaque augmentation d'un point représente un décuplement de l'amplitude des ondes sismiques et environ 31,6 fois plus d'énergie libérée. Par exemple, un tremblement de terre de magnitude 6 est beaucoup plus puissant qu'un tremblement de terre de magnitude 5.
Bien que l'échelle de Richter ait été largement utilisée dans le passé, elle a été largement remplacée par d'autres échelles, telles que l'échelle de magnitude du moment, qui fournit une mesure plus précise, en particulier pour les tremblements de terre de grande magnitude. Cependant, l'échelle de Richter reste familière au public et sert de référence pour comprendre l'intensité des tremblements de terre.
Magnitude de l'échelle de Richter
L'échelle de Richter permet de classer la magnitude des tremblements de terre en fonction de l'énergie qu'ils libèrent. Bien que l'échelle n'ait pas de limite supérieure, dans la pratique, les tremblements de terre atteignent souvent des magnitudes allant jusqu'à 9, voire un peu plus :
- Moins de 2,0 : il s'agit de micro-séismes qui ne sont pratiquement jamais ressentis par les populations. Ils se produisent constamment dans le monde entier, mais ne sont détectés que par les sismographes.
- 2,0 à 3,9 : il s'agit de tremblements de terre légers qui causent rarement des dégâts. Les gens les perçoivent parfois comme une légère vibration, surtout s'ils sont proches de l'épicentre.
- 4,0 à 4,9 : ces séismes sont modérés. Ils peuvent ébranler des objets et, dans des cas exceptionnels, causer des dommages mineurs à des structures mal construites.
- 5,0 à 5,9 : il s'agit de tremblements de terre d'une magnitude considérable. Ils peuvent causer des dommages légers à modérés aux bâtiments, en particulier dans les zones proches de l'épicentre ou sur les structures anciennes.
- 6,0 à 6,9 : les tremblements de terre de cette catégorie peuvent causer de graves dommages dans les zones habitées. Les bâtiments faibles ou mal conçus s'effondrent souvent, tandis que les bâtiments plus solides peuvent présenter des fissures ou des dommages mineurs.
- 7,0 à 7,9 : il s'agit de tremblements de terre majeurs qui peuvent causer des destructions importantes, en particulier dans les zones densément peuplées. Les dégâts varient en fonction de la qualité des bâtiments et de l'état de préparation de la zone touchée.
- 8,0 et plus : il s'agit de tremblements de terre catastrophiques. Ils peuvent dévaster des régions entières, causant de graves pertes en vies humaines, des dégâts matériels et des perturbations du sol. Parmi les exemples historiques, on peut citer le tremblement de terre de Valdivia (Chili) en 1960, d'une magnitude de 9,5, le plus important jamais enregistré.
La magnitude d'un tremblement de terre ne doit pas être confondue avec son intensité, qui mesure la façon dont le tremblement de terre est ressenti dans un endroit spécifique et dépend de facteurs tels que la distance de l'épicentre et les caractéristiques du sol.
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Comment mesurer les tremblements de terre : quelles sont les échelles et les outils utilisés ?
La mesure des séismes combine l'utilisation d'outils spécialisés et de différentes échelles pour évaluer leur magnitude, leur intensité et leurs effets. Voici les outils utilisés :
- Sismographe : c'est le principal instrument d'enregistrement des tremblements de terre. Il fonctionne en détectant les vibrations du sol produites par les ondes sismiques. Il se compose d'un capteur (sismomètre) relié à un système d'enregistrement qui dessine un sismogramme, un graphique montrant l'amplitude et la fréquence des ondes.
- Accélérographe : semblable au sismographe, mais conçu pour mesurer des mouvements plus intenses et plus rapides, comme ceux qui se produisent près de l'épicentre. Il est particulièrement utilisé pour évaluer les impacts sur les structures urbaines.
- Réseaux sismologiques : constitués de stations sismologiques interconnectées, ils permettent de localiser l'épicentre et de calculer la magnitude du séisme avec plus de précision. Ces réseaux fonctionnent à l'échelle régionale et mondiale.
Maintenant que vous connaissez les outils utilisés, examinons les échelles utilisées :
- Échelle de Richter : nous avons déjà vu qu'elle mesure l'énergie libérée par le tremblement de terre à son épicentre, ce qui est utile pour les petits et moyens tremblements de terre.
- Échelle de magnitude de moment (Mw) : c'est l'échelle la plus utilisée aujourd'hui. Elle calcule l'énergie totale libérée en tenant compte de facteurs tels que la zone de rupture, le glissement de la faille et la rigidité de la roche. Elle est particulièrement précise pour les grands tremblements de terre.
- Échelle d'intensité de Mercalli modifiée (MMI) : mesure la sensation du tremblement de terre et les dommages causés dans une zone spécifique. Elle va de I (imperceptible) à XII (destruction totale). Elle est subjective car elle est basée sur des observations humaines et des dommages structurels.
- Échelle macrosismique européenne (EMS98) : similaire à Mercalli, mais spécifiquement conçue pour évaluer les effets sur les structures européennes. Elle classe également les dommages de I à XII.
- Échelle de magnitude locale (ML) : variante de l'échelle de Richter pour mesurer les petits tremblements de terre locaux. Elle est principalement utilisée pour des études spécifiques.
- Échelle des magnitudes de surface (Ms) et échelle des ondes de corps (Mb) : elles évaluent différents types d'ondes sismiques. L'échelle Ms mesure les ondes de surface, tandis que l'échelle Mb se concentre sur les ondes internes de la planète. Ces deux échelles sont utilisées en complément pour caractériser les tremblements de terre.
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- Diego Navarro. (2023). Qué es la escala de Richter y por qué es incorrecto utilizarla en terremotos de gran magnitud. Newtral. Disponible sur : https://www.newtral.es/escala-richter-terremotos/20230210/
- FundéuRAE. (2010). Terremotos: escala de Richter y escala de Mercalli. Disponible sur : https://www.fundeu.es/recomendacion/terremotos-escalas-de-medicion-2/
- Francisco Navarro. Terremotos. ¿Cómo se miden y cuáles son las principales escalas? INESEM. Disponible sur : https://www.inesem.es/revistadigital/gestion-integrada/escala-terremotos/