Échelle de Mercalli : définition, degrés et différence avec l'échelle de Richter

Créée en 1902 par le géologue italien Giussepe Mercalli, l'échelle de Mercalli mesure qualitativement l'intensité ou la violence d'un tremblement de terre. En 1931, elle a été modifiée par Wood et Neumann, d'où son appellation actuelle d'échelle de Mercalli modifiée. En d'autres termes, l'échelle classe les tremblements de terre en fonction des effets ou des dommages qu'ils causent aux bâtiments, aux objets et aux terrains, ainsi que de leur impact sur la vie des personnes.

Contrairement à d'autres formes de mesure qui se concentrent sur l'énergie libérée par un tremblement de terre, cette échelle se concentre sur les conséquences visibles du phénomène. Par exemple, elle peut prendre en compte aussi bien le léger déplacement de petits objets, comme des verres sur une table, que l'effondrement complet de bâtiments ou l'endommagement d'infrastructures urbaines. L'échelle de Mercalli est donc un outil précieux pour décrire la façon dont les gens vivent un tremblement de terre dans différents endroits.

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L'échelle de Mercalli compte sur 12 degrés différents exprimés en chiffres romains. Les niveaux inférieurs sont associés à la manière dont les gens perçoivent le sésime, tandis que les niveaux supérieurs sont liés aux dommages structurels observables. Voici une liste des différents degrés et des descriptions correspondantes :

• Degré I : niveau très bas. Il est imperceptible pour la plupart des gens. Ce séisme est juste enregistré par les sismographes.
• Degré II : perçu par les personnes au repos, généralement dans les étages supérieurs. Les objets suspendus oscillent généralement.
• Degré III : ressenti par certaines personnes à l'intérieur des bâtiments. Peut ne pas être reconnu comme un tremblement de terre. Les voitures arrêtées peuvent bouger légèrement. Ces vibrations sont comparables à celles produites par le passage de camions légers.
• Degré IV : ressenti par la plupart des personnes à l'intérieur des bâtiments, qui le reconnaissent comme un tremblement de terre, et par quelques personnes à l'extérieur pendant la journée. Les objets suspendus se balancent et les portes, les fenêtres et les murs s'entrechoquent. Les vibrations sont ressenties comme celles provoquées par le passage d'un poids lourd. Les voitures arrêtées se déplacent avec plus d'énergie que dans le degré III.
• Degré V : il est perçu de l'extérieur. Ceux qui dorment se réveillent. Les liquides se déplacent et certains se renversent. Les petits objets instables se déplacent ou tombent. Les portes claquent en s'ouvrant et se refermant. Les horloges à pendule peuvent s'arrêter, modifier leur fonctionnement ou redémarrer si elles étaient arrêtées. On peut commencer à voir osciller des arbres ou des poteaux.
• Degré VI : niveau fort. Une secousse est ressentie dans tout le pays ou la région. De nombreuses personnes sont surprises et sortent dehors pour voir ce qu'il se passe. Les fenêtres, la vaisselle et la verrerie peuvent se briser. Les objets sur les étagères et les tableaux tombent. Les meubles se déplacent ou se renversent. Le plâtre et la maçonnerie fragiles se fissurent. Les arbres et les arbustes tremblent visiblement.
• Degré VII : Difficile de rester debout. Les automobilistes se rendent compte du séisme. Le mobilier est endommagé. Dégâts légers à modérés sur les structures bien construites et dégâts considérables sur les structures précaires. Maçonnerie endommagée. Vagues dans les étangs. Petits glissements de terrain et éboulements sur des bancs de sable ou de gravier.
• Degré VIII : ce niveau est destructeur et rend la conduite d'une voiture très difficile. Les murs en plâtre et certains murs en maçonnerie s'effondrent. Les cheminées des maisons et des usines, les monuments, les tours et les réservoirs surélevés tombent et se tordent. Les maisons à ossature bois se détachent de leurs fondations si elles ne sont pas ancrées et les murs de remplissage sont projetés. Les pieux pourris se brisent. Les branches se détachent des arbres. Modification du débit et de la température des sources et des puits. Des fissures apparaissent dans les sols humides et sur les berges en pente.
• Degré IX : niveau très destructeur. Panique générale. Les structures spécialisées subissent des dégâts considérables et les bâtiments principaux sont gravement endommagés, avec des effondrements partiels. Certains bâtiments sont déplacés de leurs fondations. Des conduites enterrées sont rompues et des fissures importantes apparaissent dans le sol.
• Degré X : la plupart des structures en maçonnerie sont détruites, y compris leurs fondations, ainsi que certaines structures en bois bien construites et certains ponts. Les barrages, les digues, les remblais sont endommagés et les glissements de terrain sont fréquents et très importants. Les voies ferrées sont déformées.
• Degré XI : très peu de structures en maçonnerie restent debout. Les ponts sont détruits. Les voies ferrées sont largement déformées. Les canalisations enterrées sont complètement détruites. Le sol présente de grandes fissures.
• Degré XII : niveau catastrophique. La destruction est totale et il n'y a que peu de survivants. Il est impossible de rester debout. De grandes masses rocheuses sont déplacées. Le niveau du sol change. Des objets sont projetés en l'air.

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La principale différence entre l'échelle de Mercalli et l'échelle de Richter repose sur ce qu'elles mesurent et sur la manière dont elles présentent les résultats. L'échelle de Mercalli est une mesure qualitative qui analyse les effets perceptibles et les dégâts causés par un tremblement de terre dans une zone spécifique. Elle est basée sur les observations humaines et sur l'impact sur les structures et les personnes, tandis que l'échelle de Richter est une échelle qui attribue un nombre pour quantifier l'énergie libérée par un tremblement de terre. Contrairement à Mercalli, il s'agit d'une échelle ouverte, c'est-à-dire qu'elle n'a pas de limite supérieure ou inférieure, que sa valeur est logarithmique et qu'elle est exprimée en nombres décimaux.

En ce sens, on peut dire que l'échelle de Richter se concentre sur la mesure de la magnitude de l'événement sismique, tandis que l'échelle de Mercalli évalue l'intensité avec laquelle le tremblement de terre affecte une région. Ainsi, pour un même séisme, l'intensité aura des valeurs différentes (de I à XII) selon l'endroit où est effectuée l'analyse des dommages causés aux bâtiments, des effets sur le sol et sur les personnes, alors que la magnitude n'aura qu'une seule valeur puisqu'elle est liée à l'énergie libérée par le tremblement de terre.

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