Plante parasite : Caractéristiques, types et exemples
Même si on a l'habitude d'entendre dire que les plantes fabriquent leur propre nourriture en absorbant les nutriments par leurs racines et grâce au processus de photosynthèse avec la chlorophylle, ce n'est pas tout à fait exact. Bien que la majorité d'entre elles le fassent, toutes les plantes ne sont pas autotrophes. En effet, comme c'est le cas des plantes parasites, il y a des plantes qui profitent de l'effort fourni par d'autres plantes pour obtenir de la nourriture et survivre.
Dans cet article Plante parasite : Caractéristiques, types et exemples de ProjetEcolo, on va se pencher sur le cas des plantes parasites en vous parlant de leurs principales caractéristiques !
Bonne lecture !
Définition et caractéristiques des plantes parasites
Avant de vous parler des caractéristiques des plantes parasites, voyons la définition du parasitisme.
Qu'est-ce que le parasitisme ?
Le parasitisme se produit lorsqu'un animal, une plante, un champignon, un virus ou une bactérie (le parasite) profite d'un autre être vivant (l'hôte) en lui soutirant la nourriture dont il a besoin pour vivre.
Définition et caractéristiques des plantes parasites
Contrairement aux animaux, les plantes sont des organismes autotrophes, ou du moins c'est ce que vous avez appris à l'école, non ? Eh bien, sachez qu'il y a certains cas où les plantes ne fabriquent pas leur propre nourriture, du moins pas entièrement, c'est-à-dire qu'elles sont hétérotrophes ou partiellement hétérotrophes. C'est le cas, comme vous vous en doutez, des plantes parasites.
Comme elles n'ont pas de chlorophylle, de nombreuses plantes parasites ne peuvent pas faire de photosynthèse, ce qui les amène à se nourrir d'eau et de nutriments provenant d'autres plantes. Il existe de nombreuses espèces de plantes parasites, environ 4 100 espèces appartenant à 19 familles différentes, et la plupart d'entre elles ont des couleurs et des formes incroyables.
Outre l'absence totale ou partielle de chlorophylle, ces types de plantes présentent d'autres changements associés à leur structure et à leurs racines, comme la présence d'haustoria, ou racines suceuses qui pénètrent dans la plante hôte et se connectent à son xylème et/ou son phloème (tissus conducteurs qui transportent la sève et les nutriments et soutiennent la structure de la plante).
Types de plantes parasites
Il y'a une très grande diversité de plantes parasites et il faut distinguer celles qui ont besoin de leur hôte pour survivre (parasite obligatoire) de celles qui pourraient vivre indépendamment de l'hôte (parasite facultatif), de celles qui se fixent sur les tiges de la plante parasitée (parasite des tiges) et de celles qui font de même sur les racines (parasite des racines). Cependant, pour faciliter la classification, il existe deux grands groupes de plantes parasites, les holoparasites et les hémiparasites. Ces deux groupes sont définis par leur degré de parasitisme:
Holoparasites
- Parasitisme complet
- Absence de photosynthèse
- Plantes aux couleurs jaunâtres à cause du manque de chlorophylle
- Ils se nourrissent au travers d'autres organismes vivants
- Exemples : l'Orobanche (Orobanche sp.), le cuscute champêtre (Cuscuta sp., comme la plante à barbe de capucin ou Cuscuta epithymum) et Cytinus sp., comme Cytinus hypocistis.
Hémiparasites
- Parasitisme partiel
- Peut faire de la photosynthèse
- Plantes aux couleurs verdâtres dues à la présence de chlorophylle
- Alimentation grâce à d'autres organismes vivants et aussi par la photosynthèse
- Exemples : gui (Viscum sp) et Thesium sp.
Exemple de plante holoparasite : Orobanchacées
La famille des orobanchacées (Orobanchaceae) est constituée de plantes parasites sans feuilles, comme le thym, le lierre ou le ginseng, qui appartiennent à l'ordre des Lamelliales. Il existe plus de 200 espèces d'orobanchacées largement réparties géographiquement, présentes dans presque toutes les régions tempérées du monde, à l'exception de l'Amérique du Sud et de certaines parties de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande.
C'est dans la partie superficielle de ces plantes écailleuses que se déroulent les phases biologiques du stade de la reproduction, de la floraison, de la production et de la dispersion des graines. Le reste de l'activité biologique se déroule sous terre, endroit où ces plantes parasitent les racines de l'hôte.
Des exemples de plantes parasites qui sont des holoparasites et qui appartiennent à la famille des Orobanche hederae sont :
- Orobanche hederae
- Orobanche nana
- Orobanche amethystea
- Orobanche alba
- Orobanche ballotae
- Orobanche cernua
- Orobanche clausonis
- Orobanche crenata
- Orobanche foetida Poir. var. foetida
- Orobanche gracilis
- Orobanche haenseleri
- Orobanche latisquama
Un autre exemple de plante parasite des racines est Langsdorffia hypogaea, que l'on peut voir sur l'image d'introduction.
Exemples de plantes hémiparasites : gui et plus d'espèces
Le gui (Viscum sp) est considéré comme une plante parasite des arbres, plus précisément, une plante semi-parasite des pommiers, des peupliers et des pins. Cette plante appartient à la famille des santalacées, qui peut causer de grandes destructions sur de grandes surfaces. Le gui, en tant que ravageur, sévit partout où il passe et il est difficile de s'en débarrasser.
Tout en réalisant la photosynthèse comme les plantes autotrophes, le gui se nourrit également de l'eau et des nutriments de l'arbre auquel il se fixe. Cette plante aux fruits blanchâtres est originaire d'Europe, d'Asie et d'Amérique et, en plus d'être une plante typique de Noël, elle est aussi utilisée en médecine naturelle. Enfin, il faut savoir que sur la planète il existe autour de 1300 espèces de gui.
D'autres exemples de plantes parasites parmi les hémiparasites sont :
- Arceuthobium oxycedri
- Bartsia trixago
- Osyris alba
- Osyris quadripartita
- Parentucellia latifolia
- Thesium humifusum
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