Lutte biologique : définition, avantages, inconvénients
Si la lutte biologique se définit comme l'utilisation des organismes vivants contre les insectes ravageurs des plantations, les trois stratégies de cette méthode sont l'introduction, l'augmentation et la conservation. L'enjeu ici, ce sont les plans d'action parfois complexes, ou aussi le temps d'action de la lutte biologique, qui peut résulter beaucoup plus long que prévu.
Ces inconvénients de la lutte biologique ne peuvent pas pour autant constituer un frein à l'essor de cette méthode qui se veut écologique car, la lutte chimique contre les parasites présente de nombreux inconvénients, notamment des coûts élevés et le risque de contamination des aliments, de l'environnement et de notre santé. Voilà pourquoi la lutte biologique contre les insectes nuisibles demeure une alternative à prendre fermement en considération. Si vous voulez en savoir plus sur la lutte biologique ses avantages, ses inconvénients et des exemples, nous vous invitons à continuer la lecture de cet article de ProjetÉcolo.
Qu'est-ce que la lutte biologique ?
Par définition, la lutte biologique est une méthode qui consiste à utiliser des organismes vivants contre les insectes nuisibles. De cette manière, le ravageur est éliminé sans l'utilisation de produits chimiques d'aucune sorte et sans aucun impact négatif sur le produit ou l'environnement.
Origine de la lutte biologique contre les insectes nuisibles
La lutte biologique contre les insectes nuisibles a été utilisée pour la première fois en 1880, lorsque Rodolia cardinalis, une espèce de coccinelle, a été importée d'Australie aux États-Unis pour lutter contre la cochenille australienne. Le succès de cette mesure, qui s'est traduite par des effets permanents et un rapport efficacité/coût extrêmement favorable malgré l'investissement initial, a permis à ce type de lutte contre les ravageurs de gagner du terrain.
Stratégies de la lutte biologique
Les stratégies de la lutte biologique contre les insectes nuisibles sont :
Lutte biologique par introduction
Cette première stratégie consiste à introduire l'organisme qui sera l'agent de lutte biologique. Bien que cela puisse sembler très simple à première vue, l'introduction correcte et contrôlée nécessite des connaissances approfondies et une stratégie bien pensée. C'est pourquoi la lutte biologique contre les parasites est l'une des méthodes de lutte contre les parasites qui nécessite le plus de connaissances.
Lutte biologique par augmentation
L'augmentation consiste à prendre des mesures pour renforcer la population des ennemis naturels des insectes invasifs à éliminer. Elle peut être utilisée aussi bien sur des agents indigènes que sur des agents importés et, bien que traditionnellement considérée comme très chère, son coût est aujourd'hui de plus en plus abordable, grâce au nombre croissant d'entreprises spécialisées dans le lâcher et l'inoculation d'agents de contrôle.
Lutte biologique par conservation
La conservation, enfin, consiste à essayer de mettre en œuvre des mesures pour aider à maintenir les populations d'ennemis naturels. C'est la stratégie la moins étudiée et la plus complexe à mettre en œuvre, car elle nécessite une connaissance approfondie du fonctionnement de l'agro-écosystème.
Avantages de la lutte biologique contre les insectes nuisibles
Les principaux avantages de la lutte biologique sont les suivants :
- Elle permet de lutter contre les espèces nuisibles sans avoir recours à des insecticides ou des pesticides, produits toxiques et nocifs pour la santé humaine et l'environnement naturel.
- De plus, cette méthode a un effet permanent dans de nombreux cas, ce qui permet d'obtenir les meilleurs effets à long terme.
- Le rapport efficacité/coût de la lutte biologique est également très élevé et, bien qu'elle nécessite des investissements initiaux parfois coûteux, elle s'avère à long terme la plus économique des méthodes de lutte contre les nuisibles.
Inconvénients de la lutte biologique
- Comme nous l'avons déjà mentionné, l'inconvénient le plus important de la lutte biologique est qu'elle nécessite des plans d'action, des stratégies et, en général, beaucoup de connaissances que d'autres méthodes plus faciles à appliquer.
- Son temps d'action est nettement plus lent que celui des pesticides, puisqu'il faut attendre que les prédateurs s'installent et se multiplient avant de tuer les insectes invasifs.
- Lorsque la lutte biologique est utilisée conjointement avec d'autres formes de contrôle, telles que les pesticides, ces derniers peuvent également affecter la population de l'agent biologique de contrôle.
Lutte biologique contre les insectes nuisibles : exemples
Outre le cas de la cochenille australienne utilisée dans la lutte biologique contre la cochenille des agrumes et les pucerons, nous vous présentons deux exemples de lutte biologique :
Aleurode des serres ou mouche blanche
Cet insecte, qui a tendance à s'attaquer aux plantations de tomates, de concombres, de haricots, de poivrons et de tabac, cause d'importants dégâts aux cultures en raison de sa propagation rapide, qui s'accompagne généralement d'attaques fongiques et d'infections virales. L'agent le plus couramment utilisé pour la combattre est la mouche Encarsia formosa. Ce petit parasite (environ 1 mm) pond ses œufs dans les larves d'aleurodes, qui deviennent parasites et continuent à se propager, tuant ainsi le ravageur dévoreur de plantes.
Thrips
Le thrips, un insecte bien connu de moins de 3 mm, se nourrit des nutriments présents dans les feuilles, les tiges, les fleurs et les fruits des plantes, provoquant la nécrose des tissus et la mort de la plante. Il est combattu par les acariens Neoseiulus barkeri et Amblyseius cucumeris, qui s'attaquent aux larves du thrips, tuant ainsi le ravageur.
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