Vulnérabilité environnementale - Définition et caractéristiques

Vulnérabilité environnementale - Définition et caractéristiques

On est absolument sûr que vous avez certainement entendu dire que certaines personnes sont plus vulnérables à un certain type de virus ou à une quelconque maladie, non ? En effet, ça peut arriver qu'on soit moins capable de résister à un virus ou à un agent pathogène.

Le concept de vulnérabilité peut être appliqué à de nombreux domaines différents : éducation, culture, économie, société, environnement, entre autres.

Dans cet article de ProjetEcolo, on va surtout se pencher sur la définition et les caractéristiques de la vulnérabilité environnementale.

Bonne lecture !

Qu'est-ce que la vulnérabilité environnementale - Définition

La vulnérabilité environnementale fait référence au degré de résilience d'un système, d'un sous-système ou d'un composant d'un système face aux deux principaux problèmes environnementaux qui se posent à l'échelle de la planète : le réchauffement climatique et la disparition de biodiversité. Ces deux problèmes sont causés directement ou indirectement par les activités anthropogéniques. La vulnérabilité environnementale fait également référence au degré de résistance de l'environnement aux phénomènes naturels, tels que les tremblements de terre.

La vulnérabilité environnementale dépend de deux facteurs :

  • L'exposition : il s'agit du niveau/degré auquel la nature est exposée aux problèmes environnementaux. Par exemple, un oiseau vivant dans un environnement naturel où la chasse est illégale est moins vulnérable qu'un oiseau vivant dans un endroit où la chasse n'est pas contrôlée.
  • Capacité d'adaptation : la capacité de la nature à ajuster son propre fonctionnement pour s'adapter aux changements afin de réduire les dommages potentiels. Pour exemple, grâce à un processus d'acclimatation, certaines espèces s'adaptent physiologiquement aux changements de température causés par le réchauffement climatique.

La nature est vaste et toutes les zones n'ont pas le même degré de vulnérabilité. Les zones les plus vulnérables ont moins de capacité à réagir aux changements et sont plus exposées, ce qui augmente l'ampleur des dégâts et le temps de récupération. En revanche, les zones moins vulnérables ont une plus grande capacité de réaction et sont moins exposées ; elles subissent donc moins de dommages et ont un temps de récupération plus court.

Vous trouverez ci-dessous plusieurs exemples d'écosystèmes ou d'espèces très vulnérables et d'autres qui sont moins vulnérables.

 

Exemples de vulnérabilité environnementale

Voici quelques exemples de vulnérabilité environnementale qui sont basés sur les écosystèmes ou les espèces très vulnérables sur le plan environnemental, c'est-à-dire qui sont en danger ou en voie de disparition :

  • Les organismes benthiques (tels que les étoiles de mer, les concombres de mer, les ophiures, les palourdes, les huîtres...) qui vivent dans les écosystèmes marins de l'Antarctique sont particulièrement vulnérables, car leur taux de croissance est très lent par rapport aux organismes d'autres régions plus tempérées. La pêche est extrêmement pratiquée dans cette zone, ce qui a de terribles effets sur ces écosystèmes au taux de croissance plus lent.
  • L'Amazonie, qui présente un grand intérêt écologique en raison de sa biodiversité, est très vulnérable, tout comme la plupart des espèces qui y vivent, car elle est exploitée par différentes activités anthropiques, telles que l'élevage, l'agriculture, la déforestation, l'exploitation minière, la construction d'ouvrages hydroélectriques et de routes.
  • Les récifs coralliens sont des écosystèmes qui, comme tout autre écosystème, sont confrontés au réchauffement climatique et doivent s'adapter pour résister à ces changements environnementaux. Cependant, si l'on ajoute à ces problèmes environnementaux les menaces que font peser sur les récifs la pêche et la pollution des eaux de ruissellement, on se retrouve avec un écosystème plus vulnérable et donc moins apte à résister à ces changements environnementaux. Cela rend l'écosystème plus vulnérable et moins apte à résister au réchauffement climatique.

Voici quelques écosystèmes ou espèces peu vulnérables sur le plan environnemental, qui sont classés dans la catégorie "préoccupation mineure", c'est-à-dire qui ne sont pas encore affectés par des problèmes environnementaux trop graves.

  • Gratiola linifolia est une plante annuelle commune du climat méditerranéen. Elle est menacée par la sécheresse, ainsi que par l'agriculture et l'élevage. Actuellement, sa population est stable et il n'y a pas lieu de s'inquiéter.
  • L'opossum de Patagonie (Lestodelphys halli) est une espèce qui était classée comme vulnérable, mais c'est en 2008 qu'elle a été classée dans la catégorie "préoccupation mineure" en raison d'une augmentation de sa population. Elle n'est pas trop menacée, même s'il est vrai que sa population est de nouveau en déclin. Cette espèce habite des endroits tels que les prairies et les déserts.
  • Allium feinbergii est une espèce de plante qui vit dans les zones rocheuses. Elle est menacée par les conséquences du changement climatique, mais c'est une espèce dont la population reste stable et qui est maintenant considérée comme étant en préoccupation mineure.

 

Différence entre menace et vulnérabilité environnementale

Le concept de risque, dans le contexte environnemental, fait référence à la probabilité de dommages à l'environnement dus à l'action de l'homme ou à des phénomènes naturels. Mais pour mieux comprendre le concept de risque, il faut aussi comprendre le concept de menace (ou de danger) et de vulnérabilité, même si ce concept nous est déjà familier.

Un danger environnemental est défini comme étant la probabilité qu'un événement catastrophique se produise à un moment donné dans l'environnement. Le risque environnemental, quant à lui, est le résultat de l'existence d'une menace (ou d'un danger) et du degré de vulnérabilité de la nature. Les dangers sont les problèmes environnementaux causés par les activités anthropiques et les phénomènes naturels, et la vulnérabilité dépend de l'exposition et de la capacité d'adaptation. Risque/menace = danger + vulnérabilité

La différence entre le risque et la vulnérabilité est donc que le risque détermine si la menace affectera plus ou moins un système ou une composante d'un système en fonction de sa vulnérabilité. La vulnérabilité, quant à elle, mesure le degré de perte et de dommage que la nature a subi du fait de cette menace/risque.

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Bibliographie
  • Miguel Esparza y Marco A. Díaz. Vulnerabilidad ambiental y región: algunos elementos para la reflexión. VOLUMEN II, NÚMERO 6 OBSERVATORIO DEL DESARROLLO, 2019, pp. 26-28.