Pieuvres venimeuses

Pieuvres venimeuses

Les pieuvres, aussi appelées poulpes, sont des invertébrés marins et, plus spécifiquement, ce sont des mollusques céphalopodes. En termes généraux, elles ont une tête globeuse, deux yeux bien développés et huit tentacules équipés de ventouses. Les pieuvres sont très intelligentes et elles ont développé de nombreux mécanismes pour déconcentrer leurs prédateurs, capturer leurs proies et même pour utiliser des outils.

Parmi ces nombreuses adaptations, les pieuvres comptent sur toxines dans la cavité buccale pour paralyser et consommer leurs proies. Vous vous demandez quelles sont les pieuvres venimeuses ? Découvrez 10 poulpes venimeux dans cet article de ProjetEcolo !

Bonne lecture !

Pieuvre à anneaux bleus (Hapalochlaena sp.)

D'une taille de 20 cm seulement, c'est l'animal le plus toxique de la mer. Sa coloration jaune ou brunâtre avec des points bleus avertit d'un danger mortel : sa cavité buccale contient des glandes salivaires avec une neurotoxine capable de tuer un être humain en quelques minutes à peine.

Le venin contient principalement un paralysant appelé tétrodotoxine et il n'existe pas d'antidote connu à ce jour. Malgré cela, ce n'est pas un animal agressif ; les accidents signalés avec les humains sont dus à un piétinement accidentel ou à une manipulation intentionnelle.

 

Pieuvre mimétique (Thaumoctopus mimicus)

La pieuvre mimétique a la capacité étonnante d'imiter la forme et le comportement d'autres organismes marins. Pour exemple, elle est capable d'imiter des raies, des méduses, des étoiles de mer et des anguilles.

Distribuée dans toute l'Asie du Sud-Est, elle vit près des récifs coralliens dans des fonds sableux peu profonds. Pour se déplacer, elle rampe sur le fond ou se déplace par propulsion. C'est un prédateur diurne qui se nourrit de crustacés et de petits poissons sur le substrat ou dans les trous.

 

Pieuvre géante du Pacifique (Enteroctopus dofleini)

En plus d'être la pieuvre la plus grande au monde (9 mètres), c'est aussi celle qui vit le plus longtemps et elle a une durée de vie de 4 ans environ.

Elle est de couleur rougeâtre, mais sa capacité à adapter sa couleur et sa texture à son environnement pour se camoufler est un atout très utile car car sa taille ne lui permet pas de se déplacer rapidement ou de se cacher dans certains endroits. Sa grande taille nécessite un apport alimentaire important, et ses proies comprennent des palourdes, des homards, des poissons et même des requins et des oiseaux.

 

Amphioctopus marginatus

Cette pieuvre venimeuse est l'un des animaux les plus intelligents en ce qui concerne sa capacité à utiliser des outils. En effet, cette pieuvre transporte des noix de coco, des coquilles de moules, des bouteilles ou d'autres objets qu'elle trouve dans le sable et elle les utilise pour se construire un refuge.

Occasionnellement, elle s'y cache aussi pour se nourrir. Pour s'alimenter, elle utilise tout son corps pour capturer la proie et c'est avec son bec pointu et ses ventouses qu'elle lui brise le corps et lui inocule un venin paralysant.

 

Pieuvre commune (Octopus vulgaris)

La pieuvre commune a une durée de vie très courte d'à peine 1 ou 2 ans. Elle vit dans tous les océans du monde dans lesquels elle se cache dans les creux des rochers à une profondeur de 100 mètres.

Cette pieuvre venimeuse se nourrit principalement de crustacés, qu'elle capture avec ses bras et qu'elle porte jusqu'à sa bouche, moment où elle libère un poison appelé céphalotoxine qui pénètre par ses orifices jusqu'à affecter le système nerveux et le paralyser en quelques minutes.

Découvrez tout sur les céphalopodes !

Pieuvre violacée (Tremoctopus violaceus)

C'est une pieuvre aux habitudes pélagiques. Elle a une forme de corps qui lui permet de nager librement dans la mer : en effet, elle possède de larges membranes en forme de voile qui recouvrent les quatre premiers tentacules, comme un parachute, elles utilisent le voile pour se déplacer dans l'eau et aussi pour faire fuir les éventuels prédateurs. Parfois, elles peuvent se détacher du voile qui poursuivit sa vie tout seul.

Cette espèce de pieuvre présente un dimorphisme sexuel marqué : alors que la femelle peut atteindre deux mètres de long, le mâle ne mesure que quelques centimètres.

Pieuvre à deux points de Californie (Octopus bimaculoides)

Il se caractérise par deux taches bleues de chaque côté de sa tête. Ce poulpe venimeux est distribué le long de la côte de la Californie, aux États-Unis, jusqu'à la péninsule de Basse-Californie au Mexique, et on le trouve dans les récifs, les lits de macroalgues, les vasières et les fonds sableux.

Il se nourrit de mollusques et de crustacés et, grâce à ses tentacules, il est capable d'enlever les coquilles de ses proies, mais quand c'est impossible, il est aidé d'une toxine sécrétée par ses glandes salivaires. La femelle pond jusqu'à 800 œufs et les larves qui éclosent sont directement benthiques.

Dans cet article on voit ensemble combien de tentacule a une pieuvre !

Pieuvre Dumbo (Grimpoteuthis spp.)

Ce sont des espèces du genre Grimpoteuthis, avec deux nageoires de chaque côté de la tête qui ressemblent à des oreilles, d'où leur sobriquet qui fait référence au célèbre personnage de Disney, Dumbo.

Ce sont également des pieuvres cirrus, c'est-à-dire que leurs tentacules sont reliés par un voile extensible qui leur permet de se déplacer au moyen de mouvements médusoïdaux. Elles sont pélagiques et vivent en flottant à la recherche de copépodes, d'amphipodes et d'autres crustacés. Leur voile leur permet également de capturer des proies plus grandes.

Ces animaux ne sont pas très visibles, car ils vivent à des profondeurs d'environ 4 000 mètres de la surface, bien que des espèces aient été vues à 7 000 mètres.

 

Haliphron atlanticus

Voici une autre grande pieuvre venimeuse qui peut mesurer jusqu'à 4 mètres de long. Elle est parfois surnommée "pieuvre à 7 bras" parce que l'hectocotyle (un bras spécialisé dans la reproduction) se trouve dans un sac près de l'œil, ce qui donne l'impression qu'elle a sept bras au lieu de huit. Au moment de l'accouplement, le mâle libère ce bras et l'introduit dans la femelle avec les spermatophores.

Il s'agit d'une espèce pélagique à large répartition géographique, qui se nourrit de méduses, de crevettes et de petits amphipodes, et qui est à son tour mangée par des poissons, des requins bleus et des cachalots.

Découvrez tout sur la reproduction de la pieuvre !

Paroctopus digueti

On ne sait pas grand-chose de la biologie et du comportement de cette espèce, mais on sait qu'elle est distribuée dans toutes les eaux du Mexique et qu'elle a une petite préférence pour les zones sableuses et boueuses peu profondes et pour les eaux stagnantes, où elle trouve des coquilles vides dans lesquelles la femelle pond ses œufs.

De petite taille, avec des bras courts et des yeux saillants, cette pieuvre venimeuse se nourrit de crevettes, de petits mollusques, de crabes et de poissons.

 

Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables à Pieuvres venimeuses, nous vous recommandons de consulter la catégorie Animaux sauvages.

Bibliographie
  • Coker DJ. 2012. Documentation of the mimic octopus Thaumoctopus mimicus in the Great Barrier Reef, Australia. Disponible en: https://sci-hub.st/https://doi.org/10.1017/S175526721200125X
  • Field-Cortazares J, Calderón-Campos R. 2010. Envenenamiento por Pulpo de Anillos Azules. Disponible en: https://www.medigraphic.com/pdfs/bolclinhosinfson/bis-2010/bis102j.pdf
  • García Flores M. 2017. Ontogenia inicial y fecundidad del pulpo pigmeo del pacífico Paroctopus digueti (Perrier y Rochebrune, 1984). Disponible en: file:///C:/Users/user/Downloads/garciaflo1.pdf
  • Guerra A. 1978. Sobre la alimentación y el comportamiento alimentario de Octopus vulgaris. Disponible en: https://digital.csic.es/bitstream/10261/87157/1/Guerra_1978.pdf
  • Hoving HJT, Haddock SHD. 2017. The giant deep-sea octopus Haliphron atlanticus forages on gelatinous fauna. Disponible en: https://www.nature.com/articles/srep44952
  • Ibarra García LE. 2012. Análisis de edad y crecimiento de Octopus hubbsorum (Berry, 1953) y Octopus bimaculoides (Pickford y Mcconnaughey, 1949) con lecturas de anillos de crecimiento en los estiletes. Disponible en: http://dspace.cibnor.mx:8080/bitstream/handle/123456789/294/ibarra_l.pdf?sequence=1&isAllowed=y
  • Murcia Requena FJ. Pulpo de velos, un extraño cefalópodo. Disponible en: https://digitum.um.es/digitum/bitstream/10201/29167/1/El%20Pulpo%20de%2